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17 octobre 2009

Chapitre III - Acte 28

Chapitre_III___Acte_28     Une vive clarté frappa le visage endormi de cette ravissante jeune femme à l'épaisse tignasse brune. Un éclat sonore traversa doucement la toile de son sommeil, déchirant avec délicatesse le tissu de ses songes. Cela ressemblait tout à la fois à l'appel retentissant d'un téléphone, à la sonnerie du lycée Antoine Rigau et aux lamentations de son réveil électronique. Camille souleva une paupière, un océan de lumière brûla les images rémanentes qui s'accrochaient avec désespoir au fond de ses yeux. Déjà, elle ne se souvenait plus de rien. Elle se tourna sur le côté, le parfum des draps frais accompagna ses narines. Elle empoigna son oreiller et d'un rapide demi-cercle, le jeta sur sa petite table de nuit. Son réveil, ainsi que la boîte métallique qui contenait les champignons séchés dont elle raffolait tant, tombèrent lourdement au sol. Le silence revint et Camille espéra se rendormir. Elle se souvenait de la terrible soirée de la veille, qu'elle avait passé dans un petit bar minable du Vieux Carré, à fêter le carnaval et à s'alcooliser en compagnie d'un petit homme, un nain qu'elle avait bien faillit ramener chez elle. Aujourd'hui, mercredi des Cendres, alors que le calme était revenue dans les rues de la Nouvelle-Orléans, elle allait attendre tranquillement au fond de son lit, que la journée passe.

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17 octobre 2009

Chapitre III - Acte 27

Chapitre_III___Acte_27     La sonnerie annonçant le début des cours retentit et cela ressemblait curieusement au son émis par un réveil... Camille n'en prit pas note. Elle suivit machinalement le groupe de lycéen qui constituait sa classe. Tous grimpèrent en se répartissant sur plusieurs étages avant d'atteindre leurs salles de cours respectives. Quelques secondes plus tard, tous découvrirent une phrase, peinte hâtivement d'un rouge cramoisi sur le fonds blanc des tableaux qui ornaient au moins un murs de chaque pièces. Tout comme les autres, Camille posa ses yeux sombres sur cette phrase qui la dénonçait sans aucune ambiguïté : « Camille Carpenter est une sale lesbienne ! »

Tous cela, elle aurait voulue l'oublier. Mais cette ombre appartenait à l'empreinte que Mackenzie avait posée sur son menton, une attention comme une caresse furtive dont elle ne désirait pas se séparer. Camille conservait ce souvenir dans le sang et la douleur. Peu importait combien il lui faudrait encore souffrir, après toutes ses années elle était toujours amoureuse de Mackenzie, amoureuse de cette petite attention...

17 octobre 2009

Chapitre III - Acte 26

Chapitre_III___Acte_26     Le lendemain, malgré qu'elle apprit que Joshua était hors de danger, le cauchemar continua. Dorothy, qui semblait ne plus tenir à lui adresser la parole, et Mackenzie, qui ne cessait de lui imposer un regard méprisant, entaient devenues particulièrement complices. Camille se douta qu'elles devaient manigancer quelques vengeances sournoises, histoire de lui signifier cette nouvelle solidarité fraternelle. Désormais, Camille savait combien s'en prendre au petit copain d'une soeur aînée en passant par sa cadette impliquait une probable mutinerie en cas d'insuccès.
     Il y avait près d'elles, tout un attroupement d'élèves friands de médisances, tels des rapaces sans âmes qui subsistaient grâce aux confidences intimes de ces soeurs. Camille en était certainement le plat principal. Puis il y eut la couleur rouge, forte, agressive et sans aucune nuance, comme celle des mocassins de Mack. Sauf que ce n'était plus une surface sèche et poussiéreuse qu'elle piétinait furieusement, mais un coeur gorgée de sentiments amoureux.

17 octobre 2009

Chapitre III - Acte 25

Chapitre_III___Acte_25     Joshua venait de se blesser, il était inconscient, cette messagère craignait même qu'il ne soit mort. Camille savait parfaitement de quoi il s'agissait, mais dans l'immédiat, elle préféra rester muette. La pâleur qu'avait prit le teint de Mack était en train de l'effrayer et surtout de lui faire comprendre à quel point elle tenait à cet idiot de Joshua Drexler. Elle en était certaine maintenant, Mackenzie Williams ne serait jamais rien d'autre qu'une illusion amoureuse, un fantasme. Camille resta enraciné là, près du buisson, à deux pas de la bouche d'aération de ce sous-sol. Elle regardait Mackenzie s'éloigner à grand pas, presque porté par cette inconnue de mauvaises augures. Dans la répugnante mais fraîche obscurité que vomissait l'étroite ouverture par laquelle elle venait de s'échapper, quelque chose l'invitait à rejoindre les ténèbres, à s'accroupir entre ces caisses, à se cacher du monde, à ne plus exister.

17 octobre 2009

Chapitre III - Acte 24

Chapitre_III___Acte_24     Mack avait prononcée cette phrase comme un texte appris par coeur, sans rien y ajouter de plus. Camille n'était pas suffisamment sotte au point d'ignorer ce que cela voulait dire : il n'y aurait jamais rien entres-elles. C'était finis avant même d'avoir commencée. Un doigt posé sous un menton, quelques perles de lumière caressant ses joues de velours et un sourire, seraient les seuls témoignages d'affections de la part de cette fille. Camille allait les garder comme un trésor que rien ne pourrait altéré. Seulement la mémoire de cette adolescente était aussi très habile pour oublier les évènements qui suivirent... Il y avait cette élève que personne n'avait jamais remarqué et qui s'était brusquement imposée entre les deux lycéennes. Elle parlait d'une façon incohérente, quelque chose de grave venait de se produire, une histoire, une blague qui avait mal tournée et Dorothy était dans le coup.

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17 octobre 2009

Chapitre III - Acte 23

Chapitre_III___Acte_23     Camille baisa les yeux, elle ne trouvait plus le courage de soutenir le regard de celle qui hantait ses pensées. Elle sentait aussi le poids des larmes qui s'accumulaient sous ses paupières. Sur l'instant, elle ne comprenait pas pourquoi elle voulait pleurer. Peut-être se rendait-elle compte à quelque point tout cela était stupide. Un doigt se posa sous son menton, il était si doux que Camille voulut garder le souvenir de son empreinte à jamais. Exerçant une légère pression verticale sur son visage, Mackenzie obligea Camille à la regarder de nouveau. De chaudes larmes glissèrent le long de ses joues. Mackenzie sourit nerveusement.
- Tu es ridicule. Tu ne me séduira pas en affichant toute ta faiblesse ! Trouves-toi un garçon sympa, amuses-toi avec lui autant que tu voudra et si tu préfères toujours la compagnie des filles, alors peut-être que je réfléchirai à nous deux.

17 octobre 2009

Chapitre III - Acte 22

Chapitre_III___Acte_22- Prouve-moi le contraire ! Lança-t-elle en lui indiquant d'un bras un groupe de garçons retiré au loin.
      Camille déglutit péniblement avant de secouer la tête et d'affirmer qu'elle ne pouvait pas faire ça. Il était hors de question qu'elle se donne en spectacle de cette façon.  Elle recula d'un pas, non qu'elle estimait être un peu trop près de Mack, mais plutôt qu'elle avait besoin d'un meilleur appui.
- Allons, tu as peur ?
      Un long et désagréable silence s'installa entre les deux jeunes filles.
- Ha ! Je comprends maintenant. En fait, tu ne sais absolument rien des garçons et tu penses que ce sera plus facileavec les filles.
- Tu racontes n'importe quoi !
- Camille, je ne raconte pas n'importe quoi, je sais que tu es amoureuse de moi. La voix de Mackenzie était devenue beaucoup moins agressive. Je sais aussi que tu avais l'intention de me le dire au fond de ce trou pourri.

17 octobre 2009

Chapitre III - Acte 21

Chapitre_III___Acte_21     Camille se redressa en frottant ses mains sales l'une contre l'autre.
- Je croyais pourtant que tu...
- Si tu prends tout ce que Dorothy raconte au pied de la lettre, cette gamine fera ce qu'elle veut de toi.
- Et que suis-je vraiment ? Demanda Camille sur un ton suspicieux car elle savait pertinemment que personne n'était au courant de ses penchants affectifs.
- Il paraît que tu préfères les filles aux garçons, non ?
- « Il paraît », reprit Camille quelque peu agacée, tu te moque de moi j'espère ! Ne me raconte pas que toi, qui me donne des leçons sur ce que je dois croire ou pas, tu approuves les rumeurs qui courent dans mon dos.
      Mackenzie ne s'attendait pas à tant de répartie. Elle avait en face d'elle quelqu'un de plus solide qu'il n'y paraissait. Il lui fallait réfléchir un peu avant de répondre, sinon elle risquait de ce brûler la langue.

17 octobre 2009

Chapitre III - Acte 20

Chapitre_III___Acte_20- Pauvre idiote ! Tu compte me faire attendre encore longtemps ? Ramène tes fesses dehors à moins que tu ne préfères que je révèle à tous ce que tu es vraiment...
      Alertée, Camille se redressa et s'avança rapidement dans le halo lumineux de la bouche d'aération.
- Tu sorts enfin de ton trou ! Hé bien, dépêches-toi de remonter maintenant !
      Posant un pied sur l'amas de morceaux métalliques entassé juste au-dessous de l'accès et ayant sans doute appartenu à plusieurs chaises hors d'usage, la jeune fille grimpa vers la sortie. Elle endura quelques difficultés à s'extirper du sous-sol. Mackenzie ne l'aida pas une seule seconde, elle s'amusait plutôt à constater combien l'amie de Dorothy était maladroite.
- Alors comme ça, tu voulais me dire quelque chose ? Et bien sache que je ne mets pas les pieds dans le dépotoir abject duquel tu viens de sortir.

17 octobre 2009

Chapitre III - Acte 19

Chapitre_III___Acte_19     Ce fut sur un rideau de cheveux sombres, qu'apparut le visage aux pommettes teintées de cette lycéenne vertueuse. Elle jeta un oeil à travers l'ouverture, inspectant minutieusement tout ce qui lui était possible de voir. Camille décida alors de s'enfoncer un peu plus dans les ténèbres : le rat devait pénétrer dans la tanière sans se douter de quoi que ce soit...
- Hé ! Camille, je sais que tu es là dedans. Si tu as quelque chose à me dire, je t'attends !
      Maquenzie s'exprimait d'une voix vibrante de colère. Visiblement, la machination de Camille n'était plus qu'un ramassis d'idées, comme un château de cartes balayé par une impitoyable bourrasque. Cette petite mise en scène était un échec dont assumer les conséquences allait lui être douloureux.

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